Observatoire Social de la Ville de Luxembourg

Dans le prolongement des travaux menés entre 2020 et 2023 (première convention), l’objectif général consistera à établir des diagnostics socioéconomiques à travers la production d’indicateurs et d’analyse statistiques quantitatives, le cas échéant adossée à des approches plus qualitatives.
Dans le cadre de cette nouvelle convention, plusieurs problématiques spécifiques structureront les travaux du LISER. Elles permettront de caractériser les grands enjeux sociaux, qu’ils soient thématiques ou plus transversaux (inégalités, accessibilité, etc.) et d’apporter une aide à la décision aux élus et aux services de la ville.

Pour cette nouvelle convention, plusieurs demandes ont été formulées :
- Valoriser les analyses statistiques produites dans le cadre de l’Observatoire social en vue de les rendre publiques et visualisables via un géoportail (portail web public permettant l'accès à des services de recherche et de visualisation de données géographiques ou géolocalisées). Dans cette perspective, les conditions de valorisation du géoportail existant (https://map.vdl.lu/portal/) seront étudiées.
- Diversifier les approches pour étudier plus finement les phénomènes sociaux (enquêtes qualitatives, analyses quantitatives plus fines, travail de terrain, combinaison de méthodes). L’objectif sera d’adapter les méthodologies selon les sujets traités et de mobiliser toute ressource ou compétence utile du LISER dans une logique d’approche sur-mesure.
- Approfondir la connaissance des phénomènes et des enjeux de précarité / pauvreté ; cette thématique devant être considérée comme un « fil rouge » des travaux à mener. Cela implique non seulement de mieux connaître les profils et les conditions de vie des personnes qui vivent dans la capitale, mais aussi d’étudier plus spécifiquement certaines populations ou certains phénomènes sociaux : clusters de précarisation ou de pré-précarisation (déclassement des classes moyennes ; working poors), monoparentalité, sans-abrisme, mal logement et précarité énergétique, trajectoires de vie et parcours migratoire, qualité de vie des résidents… L’objectif de ces focus thématiques sera notamment de mieux identifier les situations de vulnérabilité et les facteurs de risques de pauvreté, et de traiter de la question du non recours aux aides sociales.
- Examiner la dimension spatiale de ces phénomènes et les dynamiques de la population qui contribuent à les générer. En particulier, analyser comment l’évolution des prix du logement, la qualité des aménagements publics, des transports et la localisation des services publiques affectent les inégalités spatiales dans la ville et alimentent les processus de gentrification.
- Dans la lignée des travaux de l’Observatoire social menés en 2021-2024, l’échelle de référence sera la commune de Luxembourg-ville. En fonction des thématiques étudiées, ce périmètre pourra le cas échéant être resserré (quartiers spécifiques, îlots urbains, etc.) ou au contraire élargi (agglomération).
- En matière de gouvernance, le ‘comité de pilotage’ - composé de l’échevine en charge de l’action social, du directeur des affaires sociales et PI du LISER impliqués dans l’observatoire - sera maintenu afin faciliter les échanges et orienter les sujets d’étude. En outre, pour renforcer le partenariat et faciliter la collecte des données, notamment au sein des services communaux, un ‘comité technique’ sera mis en place afin de faire le point sur la collecte des données.
- Organiser des évènements sur les questions sociales tant d’un point de vue académique et technique (pour partager des expériences, des méthodologies de travail) que d’un point de vue politique, afin de valoriser les travaux menés dans le cadre de l’Observatoire social et lancer des débats au niveau national et international.