TY - CHAP
T1 - Pauvreté: pression sur les minima sociaux et dualisation au sein de la société.
AU - Cantillon, Bea
AU - Van mechelen, Natascha
AU - Frans, Dorien
AU - Schuerman, Nathalie
AU - Guio, Anne-catherine
PY - 2015
Y1 - 2015
N2 - Certes, les réformes de l'État social belge, obéissant à un modèle plutôt prudent, ont mis du temps à démarrer. Il serait néanmoins inadéquat de parler d'«immobilisme» (Hemerijck & Marx, 2010). Depuis la seconde moitié des années 1990, l'accent s'est en effet déplacé, à l'instar d'autres États sociaux, vers une politique d'activation, se traduisant par diverses mesures, telles que modération salariale, réduction générale et sélective des charges pour les employeurs et les travailleurs (contrebalancée essentiellement par des taxes de consommation), lutte contre les pièges à l'emploi, meilleure réinsertion des travailleurs sur le marché de
l'emploi, durcissement de l'accès à l'assurance chômage, encouragement de la demande de services ménagers, lutte contre les abus et facilités permettant de combiner vie professionnelle et vie privée. L'emploi en nette progression, combiné à la baisse des dépenses consacrées aux risques traditionnels de sécurité sociale, a permis de dégager des budgets supplémentaires pour les soins de santé, les pensions et l'accueil d'enfants (Cantillon & Vandenbroucke, 2014). En revanche, aucune baisse de la pauvreté n'a pu être observée en Belgique au sein de la population en âge de travailler (Cantillon, 2011). Au contraire! Même les années de prospérité précédant la crise ont été marquées par une progression de la précarité au sein des familles avec enfants.
AB - Certes, les réformes de l'État social belge, obéissant à un modèle plutôt prudent, ont mis du temps à démarrer. Il serait néanmoins inadéquat de parler d'«immobilisme» (Hemerijck & Marx, 2010). Depuis la seconde moitié des années 1990, l'accent s'est en effet déplacé, à l'instar d'autres États sociaux, vers une politique d'activation, se traduisant par diverses mesures, telles que modération salariale, réduction générale et sélective des charges pour les employeurs et les travailleurs (contrebalancée essentiellement par des taxes de consommation), lutte contre les pièges à l'emploi, meilleure réinsertion des travailleurs sur le marché de
l'emploi, durcissement de l'accès à l'assurance chômage, encouragement de la demande de services ménagers, lutte contre les abus et facilités permettant de combiner vie professionnelle et vie privée. L'emploi en nette progression, combiné à la baisse des dépenses consacrées aux risques traditionnels de sécurité sociale, a permis de dégager des budgets supplémentaires pour les soins de santé, les pensions et l'accueil d'enfants (Cantillon & Vandenbroucke, 2014). En revanche, aucune baisse de la pauvreté n'a pu être observée en Belgique au sein de la population en âge de travailler (Cantillon, 2011). Au contraire! Même les années de prospérité précédant la crise ont été marquées par une progression de la précarité au sein des familles avec enfants.
KW - Poverty
KW - Social policies
KW - minimum income
M3 - Chapter
SN - 978-9038224749
SP - 223
EP - 247
BT - Pauvreté en Belgique
PB - Academia Press
ER -