Quelle représentation sociopolitique pour les travailleurs frontaliers au Luxembourg et dans la Grande Région ?

Research output: Contribution to journalArticlepeer-review

Abstract

Après avoir défini en quoi consiste la zone de coopération appelée «Grande Région» en Europe et ce que recouvre la notion de représentation sociopolitique à l'aide de quelques références littéraires, l'article se propose de montrer comment le Grand-Duché de Luxembourg a fini par constituer un marché du travail régional, voire international, sur lequel les travailleurs frontaliers sont particulièrement nombreux. Après quelques éléments contextuels, d'autres facteurs sont présentés afin d'affirmer ce caractère cosmopolite, comme la formation professionnelle et la problématique européenne du paiement des indemnités de chômage. L'article montre comment la représentation possible de ces travailleurs et des immigrés est ressentie par la population résidente du Luxembourg ainsi que les diverses possibilités, institutions et organisations qui existent pour permettre à tous ces travailleurs d'assurer leur représentation sociopolitique. Celles-ci font l'objet d'une présentation détaillée. Il s'agit des organisations syndicales, des élections sociales, des chambres professionnelles et des institutions de la Grande Région. La conclusion indique toute la difficulté, pour ces travailleurs frontaliers, d'être représentés dans le vaste champ des relations industrielles au Luxembourg, pour convenir que leur représentation sociopolitique reste finalement très limitée. / This article begins by defining the cooperative zone in Europe known as the ?Grande Région? (the Greater Region) and the notion of socio-political representation, with reference to the relevant literature. Its objective is to demonstrate how the Grand Duchy of Luxemburg has managed to create a regional or even international labour market, in which cross-border workers are particularly numerous. After providing some context, other factors attesting to this cosmopolitan character are presented; such as professional training and the European issue of unemployment indemnities. The article shows how the resident population of Luxemburg feels about the possible representation of these workers and migrants. It then canvasses in detail the various existing possibilities, institutions and organizations which would allow all of these workers to achieve socio-political representation: unions, social elections, professional chambers and institutions of the Greater Region. The conclusion highlights the many difficulties these cross-border workers face in securing their representation in Luxemburg's immense field of industrial relations, concluding that their socio-political representation is very limited.
Original languageEnglish
Pages (from-to)152-178
Number of pages27
JournalLabour
Volume45
Publication statusPublished - 1 Jan 2013

Cite this