Détails du projet

Description

Les innovations technologiques, la mondialisation, les bouleversements géopolitiques, démographiques, culturels ou climatiques engendrent des conséquences majeures sur l’évolution de nos sociétés. Ils affectent la création de richesse et la façon dont celle-ci est partagée, l’allocation du temps, l’aptitude à vivre ensemble, les interactions et la confiance mutuelle
entre les individus, etc.
Dans ce contexte, un effort de communication sur le rôle et l’évolution des sciences sociales semble nécessaire. D’une part, pour des raisons « d’offre et de demande », la place des sciences sociales dans les débats publics a considérablement évolué. Du côté de l’offre, le renouveau intellectuel en sciences sociales est indéniable. Les progrès s’expliquent à la fois par l’amélioration des données mises à la disposition des chercheurs, et par les avancées méthodologiques majeures dans l’identification des liens de causalité ou dans la modélisation structurelle. Du côté de la demande, l’ère des « evidence-based policies » se traduit par une sollicitation croissante
des chercheurs dans les médias. D’autre part, les sciences sociales demeurent un objet de méfiance pour beaucoup de citoyens. Cette méfiance est alimentée tant par les difficultés du métier – par exemple, l’incapacité des chercheurs à prédire certaines crises économiques, à proposer des solutions consensuelles à la lutte contre le chômage et les inégalités, à offrir des recettes pour assurer le « vivre ensemble » – que par la difficulté de communiquer sur les méthodes – due à la présence accrue des mathématiques et du formalisme – et par la multiplicité des discours ambiants – populisme, fake news, réseaux sociaux, etc.
Combattre ce scepticisme nécessite un effort de réconciliation émanant des chercheurs en sciences sociales. Les scientifiques doivent davantage s’engager à communiquer avec la société civile, à sensibiliser la population à leur démarche, à expliquer les apports et les limites de leurs méthodes, à mettre en avant les points de consensus et de discorde, à discuter des interactions avec le monde de la décision, etc. (Jules A. Hoffmann, prix Nobel Luxembourgeois en 2011). A travers 10 évènements, les LISER AFTERWORKS vise à créer un dialogue entre chercheurs, décideurs, élèves, étudiants et population. Le programme est centré sur 10 débats interactifs au cours desquels des chercheurs spécialisés expliqueront leurs méthodes, leurs résultats et les limites auxquelles ils sont confrontés. Des interactions avec les participants seront organisées pour jauger si les
méthodologies sont comprises et partagées.
Ce projet porté par le Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (LISER) vise à augmenter la visibilité, au sein de la société luxembourgeoise et auprès de nos voisins de la Grande Région, des recherches menées en sciences sociales au Luxembourg, et par les équipes du LISER en particulier.
statutFini
Les dates de début/date réelle15/03/2131/12/22