Analyse comparative des effets de la politique familiale dans certains pays francophones

Anne Reinstadler, Monique Borsenberger, Bea Cantillon, Pierre Hausman, Bruno Jeandidier, Liv Passot, Jean-Claude Ray

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    Résumé

    Ce rapport de recherche porte sur l'analyse comparée de la fécondité et de ses déterminants, et tout particulièrement celui de la politique familiale, dans trois pays européens (Belgique, France et Luxembourg). Cette analyse met spécifiquement l'accent sur les problèmes de conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle. Il s'agit de rendre compte des études faites à ce jour pour tenter d'expliquer la fécondité et son évolution au cours de la fin du XXe siècle. On fait l'hypothèse que les divers déterminants de la fécondité jouent de façon directe et indirecte sur cette dernière. Dans la catégorie des effets directs entrent d'une part l'effet des prestations familiales, qui constituent un apport financier, et d'autre part l'effet de l'offre de travail des femmes. Dans la catégorie des effets indirects, on trouve à nouveau les prestations familiales, qui ont cette fois un effet sur la fécondité d'une part via l'offre de travail, et seraient ainsi désincitatives au travail, et d'autre part via les déterminants des opportunités de garde des enfants. En fait, il apparaît que les mesures de politique familiale pouvant jouer sur la fécondité ont pour objet de prendre en charge deux coûts différents de l'enfant. Elles prennent d'une part en charge son coût en argent ; c'est le cas des prestations familiales, qui pourraient ainsi jouer directement sur la fécondité. Elles prennent d'autre part en compte le coût en temps qu'occasionne l'enfant ; c'est le rôle qui est assigné aux mesures publiques offrant des opportunités de garde des enfants (publiques ou privées), qui jouent indirectement sur la fécondité (via l'offre de travail). Parce qu'elles couvrent les deux types de coûts que supportent les familles, et particulièrement les mères, ces mesures de politique familiale pourraient jouer sur la fécondité, et permettre ainsi à l'Etat d'en éviter autant que possible les fluctuations. Le plan adopté dans le rapport est organisé en deux parties : nous interrogeant sur les raisons pour lesquelles la fécondité a baissé, puis repris assez récemment dans certains pays, nous cherchons dans un premier temps à savoir si la fécondité, affectée par le coût monétaire de l'enfant, n'aurait pas ralenti moins fortement du fait de l'existence de prestations familiales. Nous essayons ensuite, dans un second temps, de voir si la baisse de la fécondité pourrait être expliquée par le fait que c'est sur la mère que pèse le coût en temps que représente l'enfant, alors qu'elle préfère souvent exercer une activité professionnelle. Cet état de la littérature concernant les cas belge, français et luxembourgeois est précédé par une partie décrivant la situation démographique et économique de chacun des trois pays.
    langue originaleFrançais
    EditeurCEPS/INSTEAD
    Nombre de pages120
    Lieu de publicationDifferdange
    Volume134
    étatPublié - 2002

    Série de publications

    NomCahiers PSELL
    EditeurCEPS/INSTEAD
    Numéro134

    mots-clés

    • politique familiale
    • pays francophones
    • analyse comparative
    • fécondité

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