L'impact des mesures antiterroristes sur la sécurisation des événements dans l'espace public à Bruxelles

Après les attentats de Paris en novembre 2015, l’état d’urgence a été instauré en France et le niveau d’alerte de l’Etat belge a été élevé à son plus haut niveau (4 - ” danger sérieux et imminent ” (Centre de crise, 2013)) pendant 5 jours à Bruxelles, imposant un lockdown de la capitale et l’annulation de nombreux évènements. De nouveaux attentats en mars 2016 à Bruxelles ont prolongé la période sous le niveau d’alerte ‘3’ jusqu’en janvier 2018, quand le niveau d’alerte est redescendu au niveau ‘2’ : ” risque peu probable ” (Centre de crise, 2013). Ces mesures d’état d’exception incluaient, entre autres, l’augmentation du nombre de militaires en rue (Campion, 2018). Elles ont également eu un impact sur la sécurisation des évènements dans l’espace public, nouvelle cible des terroristes dans les pays occidentaux (Coaffee, 2017) : intensification de la présence policière, nouvelles tactiques défensives... Ces mesures peuvent avoir à leur tour un impact sur le droit à la ville de certaines populations. Qu’en est-il à Bruxelles ? Quels ont été les impacts des mesures antiterroristes sur la sécurisation des évènements dans l’espace public ? Dans cette communication, j’analyse les mesures mises en place à divers évènements bruxellois réunissant plus d’un millier de personnes. Je m’arrêterai notamment sur l’analyse de leurs impacts spatiaux.