Effet de la dynamique des revenus professionnels des conjoints sur la dynamique matrimoniale au Luxembourg

Lucile Bodson, Mathias Kuepie

Research output: Contribution to journalArticlepeer-review

Abstract

Depuis les années 1960-1970, l’augmentation de l’activité féminine a modifié l’organisation familiale : la part de couples biactifs n’a cessé de croître, devenant une forme d’organisation fréquente parmi les jeunes couples. Au Luxembourg, la proportion de couples biactifs est passée de 37 % en 1985 à 61 % en 2000. Même si ce niveau demeure inférieur à celui des autres pays européens, l’évolution n’en est pas moins fulgurante. De plus, les revenus féminins sont devenus une source de revenus à part entière pour les familles. En effet, l’accroissement de la participation des femmes à l’activité économique a conduit à une hausse substantielle de la contribution financière des femmes en union au revenu du couple. Si en 1985, en moyenne, un sixième du revenu d’activité du couple était apporté par les femmes (leur revenu moyen atteignait seulement 22 % du revenu de l’homme), cette participation va progresser pour atteindre environ un tiers du revenu d’activité du couple en 2000 (33 % du revenu de l’homme).

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Parallèlement à l’augmentation de la contribution des femmes au revenu du ménage, le divorce a connu une évolution importante au cours des vingt-trente dernières années. Au Luxembourg comme dans la plupart des pays européens, l’indice conjoncturel de divortialité a augmenté, passant de 25 % au début de la décennie 1980 à 50 % en 2005. Toutefois, en dehors de son niveau global, peu de choses sont connues sur les mécanismes qui régissent les ruptures matrimoniales au Luxembourg (...)
Original languageFrench
Pages (from-to)261-281
Number of pages21
JournalRevue Economique
Volume63
Issue number2
DOIs
Publication statusPublished - 1 Jan 2012

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