Guerre et terrorisme au Sahara-Sahel: la reconversion des savoirs nomades

Denis Retaille, Olivier Walter

Research output: Contribution to journalArticlepeer-review

Abstract

Depuis la prise d’otage survenue dans le Sahara algérien au début de l’année 2003 à l’initiative du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), le terrorisme a contribué à remettre les périphéries ouest-africaines au centre de l’actualité. De la Mauritanie au Tchad une vingtaine d’enlèvements, de meurtres et d’attaques revendiquées par des groupes islamistes ont eu lieu, avec pour conséquence que 10 touristes et travailleurs humanitaires occidentaux, au moins 55 militaires et policiers ouest-africains et au moins 73 individus assimilés à des terroristes ont été tués (voir annexe et Walther et Retaillé, 2010). Ces actes ont été rendus possibles par l’utilisation combinée d’une intense mobilité spatiale qui autorise une circulation continue au sein des espaces désertiques, et d’une bonne connaissance des réseaux sociaux qui permet aux groupes terroristes numériquement faibles et allochtones de s’appuyer sur la complicité de certains acteurs locaux. Jusqu’ici, la stratégie du terrorisme, fondée sur le mouvement et les réseaux, semble tenir en échec celle des États dont la maîtrise du territoire national et des réseaux sociaux est très imparfaite (...)
Original languageFrench
Pages (from-to)51-68
Number of pages18
JournalL'Information géographique
Volume75
Issue number3
Publication statusPublished - 1 Jan 2011

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