Abstract
Entre 2001 et 2007, près de 8000 personnes actives ont quitté le Luxembourg pour s'installer dans une des régions frontalières, tout en continuant à travailler au Grand-Duché. Pour la très grande majorité de ces personnes, ce déménagement transfrontalier implique un éloignement vis-à-vis du travail, pouvant ainsi être assimilé à une forme de périurbanisation transfrontalière. Malgré cet éloignement les individus déclarent une certaine satisfaction résidentielle ; toutefois au-delà de cette apparente adéquation, les analyses révèlent certains paradoxes. En termes de localisation tout d'abord, il apparaît que la plupart des répondants auraient souhaité rester au Grand-Duché, mais sont dans le même temps peu nombreux à vouloir y retourner. En termes de mobilité quotidienne ensuite, les résultats tendent à montrer que la satisfaction globale est peu affectée par l'insatisfaction liée aux déplacements domicile-travail. Par ailleurs, alors que les difficultés liées au déplacement domicile/travail sont souvent invoquées par les personnes souhaitant retourner au Luxembourg, ces problèmes de mobilité sont beaucoup moins cités par les personnes étant effectivement retournées vivre au Grand-Duché. Le rôle de la mobilité quotidienne dans ces stratégies résidentielles transfrontalières s'avère donc complexe.
Original language | French |
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Pages (from-to) | 95-115 |
Number of pages | 21 |
Journal | Espace-Populations-Societes |
Volume | 2012 |
Issue number | 3 |
DOIs | |
Publication status | Published - 1 Jan 2013 |
Keywords
- choix résidentiel
- déplacements domicile/travail
- mobilité transfrontalière