Mère-fille et père-fils : même niveaux de formation ?

La démocratisation des systèmes éducatifs est une des caractéristiques de la dynamique de nos sociétés. Ce phénomène se manifeste également au Luxembourg, où les effectifs d'élèves dans l'enseignement secondaire ont augmenté de 59 % entre l'année scolaire 1991/92 et l'année scolaire 2004/2005, alors que la population totale n'a augmenté que de 21 % entre 1989 et 2005. Dans un tel contexte, nous analysons ici uniquement la démocratisation quantitative du système scolaire luxembourgeois, c'est-à-dire l'allongement général de la scolarité (sans discuter de la qualité des diplômes), à travers l'évolution des niveaux de formation par générations des résidents. Il s'agit alors de comparer, à l'aide des données de la vague 2005 de l'enquête PSELL-3, les niveaux de formation de différentes générations de pères et de fils, d'un côté, et de mères et de filles, d'un autre côté1. Ainsi, nous avons retenu 13 niveaux de formation différents aussi bien pour les parents (pères/mères) que pour les enfants (fils/filles) et nous avons constitué trois groupes : celui où les enfants (fils/filles) ont un niveau de formation supérieur à celui de leurs parents, celui où les niveaux de formation sont identiques, et finalement celui où les niveaux de formation des enfants sont inférieurs à ceux de leurs parents. Etant donné que la durée moyenne des études a tendance à augmenter au cours du temps, nous avons ensuite regroupé les enfants (fils et filles) en quatre générations différentes, à savoir : les 25 à 34 ans, les 35 à 44 ans, les 45 à 54 ans et les 55 à 65 ans et ceci pour tous les individus de nationalité luxembourgeoise et pour tous les résidents étrangers qui sont arrivés au Luxembourg avant l'âge de 15 ans.