Les écarts de taux de salaire entre salariés transfrontaliers et salariés résidant au Luxembourg.

Jacques Brosius

Résultats de recherche: Autre contribution

102 Téléchargements (Pure)

Résumé

Le marché du travail au Luxembourg est un marché transfrontalier, ouvert à la main-d'œuvre des pays limitrophes, et nécessite une analyse économique spécifique. A cette fin, plusieurs études ont été publiées au CEPS/INSTEAD et dans d'autres centres de recherche au Luxembourg. Le présent Cahier PSELL s'inscrit dans cette longue liste d'études et porte sur le thème des écarts de taux de salaire entre salariés transfrontaliers et salariés résidents au Luxembourg. Il présente les analyses empiriques réalisées à ce sujet qui ont pour objectif de vérifier les hypothèses théoriques avancées dans le Cahier PSELL 143 du CEPS/INSTEAD : « Analyse théorique des écarts de taux de salaire entre salariés résidents et transfrontaliers au Luxembourg ». D'après les résultats d'analyse, les taux de salaire des frontaliers seraient inférieurs d'environ 3 à 6% à ceux des résidents, selon l'année d'analyse et les données utilisées. Cette différence observée avec des méthodes statistiques avancées est donc nettement plus faible que celle obtenue par une simple comparaison des taux de salaire moyens entre frontaliers et résidents, qui donne un écart de taux de salaire égal à 11%. Ceci vient du fait que certaines différences salariales sont justifiées dans le sens où elles reflètent des différences de productivité dues à des différences de niveaux de formation, à des différences d'expérience professionnelle ou encore à des différences de moyens de production mis à la disposition des salariés. Les résultats de régressions montrent qu'il importe de spécifier, au sein de l'ensemble des frontaliers, trois groupes distincts suivant qu'ils ont leur résidence en France, en Belgique ou encore en Allemagne. En effet, l'écart de taux de salaire semble exister uniquement pour les frontaliers venant de France, qui auraient un taux de salaire inférieur d'environ 7% à celui des résidents du Luxembourg. Dans un prochain papier du CEPS/INSTEAD, nous allons analyser si les écarts de taux de salaire entre frontaliers et résidents s'expliquent par des différences de demandes salariales entre frontaliers et résidents, elles-mêmes influencées par des déterminants régionaux sur le marché du travail transfrontalier au Luxembourg.
langue originaleFrançais
EditeurCEPS/INSTEAD
Nombre de pages58
étatPublié - 2005

Série de publications

NomCahiers PSELL
EditeurCEPS/INSTEAD
Numéro146

mots-clés

  • salariés résidant
  • salariés transfrontaliers
  • écarts de taux

Collections du LISER

  • Cahiers PSELL

Contient cette citation