Evolution et place des femmes sur le marché du travail

En l'espace de quinze ans, l'écart entre le taux d'emploi féminin au Luxembourg et dans l'Union européenne s'est réduit plaçant, en 2006, le Luxembourg juste en dessous de la moyenne européenne. Ce taux et cette position du Luxembourg sont à relativiser dans la mesure où, d'une part, aux âges où les femmes sont à même d'être mères, le taux d'emploi des femmes du Luxembourg est supérieur à la moyenne européenne, et d'autre part, ce taux ne concerne que 67% des femmes actives du territoire, négligeant 33% de frontalières. Par rapport aux hommes, les femmes sont nettement plus concentrées dans les activités du tertiaire (avec une forte segmentation entre hommes et femmes mais aussi entre femmes selon leur origine résidentielle), elles continuent d'occuper des professions avec des positions hiérarchiques inférieures, de plus en plus fréquemment des emplois à temps partiel et perçoivent des rémunérations encore inférieures. Des freins au développement de l'activité féminine persistent en matière de niveaux et de domaines de formation, en raison du poids de l'éducation des enfants et des contraintes de l'offre en modes de garde et en raison d'un partage encore fortement déséquilibré des tâches domestiques et familiales au sein des couples.