Le bonheur ? Une affaire de santé et d'argent !

L'adage est bien connu : l'argent ne fait pas le bonheur ; certains ajoutent que, pour autant, il y contribue? L'existence d'un lien entre niveau de bonheur ressenti et niveau de vie semble donc vraisemblable dans l'esprit collectif. L'enquête PSELL-3/EU-SILC 2008, qui renseigne sur le sentiment de bonheur des individus, permet de vérifier l'existence d'un tel lien chez les personnes résidant au Luxembourg. Elle permet également de mettre en lumière que d'autres caractéristiques, telles l'état de santé ou l'inclusion sociale, sont elles aussi en jeu. La question posée au cours du premier semestre 2008, c'est-à-dire avant la crise, était la suivante : « En tenant compte des différents aspects de votre vie, diriez-vous que, tout compte fait, vous êtes heureux, assez heureux, pas très heureux ou, encore, pas heureux du tout ? ». Les résultats sont globalement plutôt positifs : 53% des individus se disent heureux, 39% assez heureux ; 6% seulement ne sont pas très heureux, et une toute petite part (2%) pas heureux du tout. Ainsi, 92% ont une vision positive de leur niveau de bonheur et seuls 8% en ont une perception négative1. La question qui se pose ensuite est bien sûr celle de savoir qui est heureux et qui ne l'est pas ; autrement dit, quelles sont les caractéristiques liées au bonheur2. Celles qui sont passées en revue ici sont des caractéristiques socio-démographiques (telles que l'âge, l'état de santé, le niveau de vie, etc.), et non des caractéristiques subjectives (comme le sont l'état d'esprit ? optimiste ou pessimiste par exemple, ou l'estime de soi), dont on peut supposer qu'elles feraient varier, elles aussi, l'opinion exprimée, mais qui ne sont malheureusement pas connues dans l'enquête.